Editions Yoshiaki

Être éditeur…

Être un éditeur c'est...
Être un éditeur c’est…
Métier mythique pour certains, ingrat pour d’autres, être éditeur c’est d’abord aimer le livre. Lorsque l’on est éditeur indépendant, c’est aussi un sacerdoce. Il faut être motivé pour faire ce métier aujourd’hui en France.

C’est quoi le métier d’éditeur ?

L’éditeur c’est celui qui fait le livre. C’est son travail. Il n’est pas vendeur du livre, c’est le travail du libraire ou du distributeur. Il n’est pas imprimeur non plus. Il n’est pas auteur (quoi que parfois cela puisse arriver), ni attaché de presse. L’éditeur, c’est lui qui fait le livre, qui transcende un manuscrit, et qui en fait une œuvre. 

Il effectue d’abord un travail de sélectionneur de manuscrit afin d’assurer la qualité du livre. C’est l’aspect qualitatif du livre. L’éditeur va devoir prendre une décision d’édition lorsqu’il reçoit un texte: est-ce que l’idée est originale ? Est-ce que l’auteur n’a pas plagié ? Le style de l’auteur est-il suffisamment mature pour le prendre ? Le thème fait-il partie de la ligne éditoriale de la maison d’édition.

L’éditeur va ensuite faire un gros travail de correction du manuscrit. Souvent, les auteurs s’emportent lorsqu’ils écrivent, surtout les débutants, les envolées lyriques frôlent parfois le ridicule et il faut bien les recadrer au risque de perdre le lecteur. Une fois le manuscrit corrigé, l’éditeur va sélectionner le meilleur format : sa taille, sa couverture, les textes de la quatrième de couverture, le papier… puis sélectionner l’imprimeur qui sera le plus à même de réaliser le livre tel qu’il a été imaginé.

L’éditeur va ensuite assurer la mise en page du livre, souvent assisté d’un graphiste.

Il va réfléchir à la meilleure couverture pour le livre. La couverture c’est la vitrine du livre. Chaque livre doit faire l’objet d’une recherche approfondie afin d’attirer l’œil du lecteur. C’est la raison pour laquelle l’éditeur est souvent secondé par un professionnel sur cette étape.

Les difficultés de l'éditeur

Aujourd’hui, l’éditeur est confronté à de grosses difficultés sur la chaine de distribution. Ses livres devraient logiquement être pris en librairie. Ce n’est malheureusement pas le cas. Le libraire ne prend pas le risque de faire confiance à un petit éditeur et un auteur inconnu, il faut avoir des followers pour que cela fonctionne. Lorsque les éditions Yoshiaki ont publié leurs premiers ouvrages, sur les 106 librairies en Gironde, seules 4 ont pris nos livres (Mollat, Librairie Comptine, Luluberlue et l’Oncle Tome). Celles qui les ont pris les ont très bien vendus.

Malgré les réunions avec les libraires, les pitch livres, l’envoi de lettres d’information, presque aucun de prend nos livres. En discutant avec nos confrères, toutes les petites maisons d’éditions font le même constat. Certaines ont même décidé de ne plus démarcher les libraires.

L’éditeur indépendant se retrouve donc à devoir être distributeur de ses livres. C’est contraignant, ce n’est pas son métier, et c’est au détriment de la créativité, de la production de nouveaux livres. Aux éditions Yoshiaki, nous avons pris ce problème à bras le corps et seront bientôt en mesure de vous présenter notre projet de distribution.